Comme plusieurs le savent ici, j'ai roulé ma bosse dans la vie et notamment auprès du milieu de l'immobilier. Voici un fait comique que vous ne savez peut-être pas.
Pratiquement 100% des acheteurs d'une maison trouvent un défaut à l'achat qu'ils comptent faire. Soit la chambre principale est trop grande, la salle de bains trop petite, la cour extérieure manque d'arbres, le sous-sol n'est pas fini, la toiture est bleue (comme c'est laid) ou le prix est vraiment, vraiment trop cher.
Il en va de même dans le domaine de l'édition. Le roman que vous avez écrit ne sera pas parfait aux yeux de vos prochains éditeurs. Soit, il manquera d'action, soit il est trop autobiographique, soit il est trop poétique et philosophique, soit qu'il n'est pas assez engagé ou trop, selon. Et vous devrez évidemment, le réécrire. Si vous êtes chanceux au moins trois fois. À la fin (quelques années plus tard), ce sera un produit parfait. Il aura 425 pages (pas une de plus), plongera le lecteur dans la stupeur, le mènera en bateau jusqu'à la fin, sera parfaitement contemporain ou complètement moyenâgeux, mais devra contenir quelques scènes érotisantes sans plus et devra naturellement vous conduire au tome II.
- Bah ! Ce n’est pas grave, vous dira votre éditeur, nous allons travailler très fort pour obtenir le succès (ce qui veut en clair que vous n’avez pas fini d'en baver) ; vous allez travailler.
Une fois refait, vous aurez un produit commercial de qualité et les heures que vous aurez passées à refaire le monde seront du passé, aux poubelles.
Bonne chance.
Ah oui ! Tout ce que je viens d'écrire s'applique à moi et mes écritures, par voie de conséquence. Chit !