Claudi s’en retourna au Princess Dream, après avoir abandonné Stewart au restaurant, et courut vers la suite retenue pour elle à bord. Une chambre princière l’attendait à la proue du navire s’ouvrant en vis à vis sur quatre hublots. Un décor somptueux, digne du Burg Al Arab, lui réservait un lit à baldaquin, des tapis aux arabesques raffinés et une salle de bains truffée de subtilités, dont une douche multijets et un lavabo chamarré d’or. Une bouteille de Dom Pérignon glacée dans un sceau ciselé de fines volutes reposait sur une table de chevet avec une carte imprimée du cachet du Princess Dream. Elle portait son nom en lettres calligraphiées.
CLAUDI
Elle l’ouvrit. Un billet signé ma main se lisait ainsi :
Ma chère Claudi, vous m’avez encore une fois scié en deux avec votre surprenante idée du Jeu Mondial de la Toile. J’ai soupesé les avantages et les inconvénients et franchement, je vous présente mes excuses. Vous êtes une visionnaire. Foncez, je vous suis.
Ari.