C’est donc une course contre la montre que menait l’équipe du Paris Monaco International pour façonner l'inauguration du Jeu Mondial de la Toile. Pour l’occasion, TFr7 prêtait le studio A, la plus grande salle du genre sur le continent : un amphithéâtre tout équipé pour accueillir les plus prestigieux noms du domaine artistique dans les meilleures conditions possible. On disposait de deux mille sièges pour accommoder le public toujours friand de cette catégorie d’évènement. Inutile de dire que les billets s’envolèrent en moins de quinze minutes la veille au matin.
On aménagea un espace surélevé en forme de globe terrestre pour souligner l’intention des promoteurs de couvrir la planète avec cette nouvelle émission. Des techniciens installaient encore les éclairages commandés pour l’occasion et mettaient en place l’écran super géant qui diffusera le montage audiovisuel en voie de parachèvement au studio du Princess Dream.
Éric Bachelar travaillait sans relâche sur la composition de ce qui deviendrait un autre de ses petits chefs-d'œuvre. La seule difficulté reposait dans le raccord des différentes scènes de manière à ne pas perdre de vue que la vedette du gala doit demeurer au centre du spectacle. C’est là que j'intervenais avec brio, si je peux me permettre cette remarque. Je saisissais en un éclair l’impasse dans le déroulement de l’action et je remettais en perspective le but recherché depuis le départ.
Une fois ma courte visite au studio achevée, je me retirai dans ma suite, assuré de la bonne marche de mon ambitieux projet. Je cliquai le clavier de mon Mac, entra son mot de passe et me dirigeai immédiatement vers mon compte bancaire aux Îles Caïman. C’est à partir de ce relevé que je débitais toutes les factures du Jeu Mondial. La longue série de dépenses déroulait son interminable colonne et totalisait une somme colossale.
- Ciel ! Pensai-je. Je suis en train de jouer ma fortune !