Ils ne se firent pas prier longtemps et, suivant religieusement le garçon, ils gravirent les marches les conduisant à une pièce magnifiquement décorée. Claudi et Stewart s’aventurèrent au balcon pour admirer le panorama tandis que discrètement le chasseur disparaissait. Au loin, la Méditerranée s’épurait de remous bleutés, prolongeant ses vagues jusque dans les nuages. La mer se fondait dans l’horizon. Appuyés à la rampe, les deux amoureux contemplèrent le spectacle quelques instants avant que leurs mains complices se rejoignent.
De retour vers la chambre, Stewart se contenta de tirer les rideaux devant les portes ouvertes. Claudi, soudainement gênée, s’échoua sur le grand lit. Ses cheveux ondoyants renversés à même le couvre-pied blanc scintillaient sous la lumière. Elle tendit les bras pour inviter Stewart à s’allonger ; ce qu’il fit sans hésiter. Les yeux dans les yeux, ils fusionnèrent leurs regards dans une même étreinte pour finalement couronner leurs appréhensions par un très long baiser.
Des oiseaux-mouches firent une brève apparition dissipant l’air de leur vol magique et l’atmosphère embaumée d’effluves accompagnait leurs chants ténus sous le bruissement de feuillage odorant. Lentement, le jeune homme entreprit de défaire les boutons du chemisier de Claudi. Le soutien-gorge laissa pigeonner ses seins rebondis tandis que, fébrile, sa poitrine se soulevait. L’excitation gagna le couple qui s’empressa de se débarrasser de tous leurs vêtements. Les baisers fusaient, dévorant la chair de caresses et de touchers. Bientôt exalté, tel un ange descendant du ciel, Stewart monté sur elle joignit son membre surexcité à la chaleur de l’antre de sa compagne. Un souffle de plaisir envahit les deux amoureux, engageant un mouvement de va-et-vient dans un impeccable silence. Seul le battement de leurs deux cœurs scandait un rythme concordant et tacite. Le vent léger soulevait doucement les rideaux, baignant toute la pièce d’une lumière intangible. Finalement, les tourtereaux s’essoufflèrent dans un orgasme incontrôlable et sombrèrent paisiblement dans les bras de Morphée, réunis sous les draps. La nuit claire et douce se joignit à eux, les recouvrant d’un ciel étoilé, propice au repos.