Chaque génération arrive avec ses problèmes et son vécu et chacune des générations suivantes expérimente de nouvelles valeurs que la précédente n'a pas vécues. Et tandis que les parents pensent aider leurs enfants en les mettant en garde contre les pièges de la vie, ces derniers ne vivent plus avec les mêmes modes de penser que leurs ainés.
Nous avons assisté à Montréal pendant cette suite de manifestation des étudiants et de leurs amis à chaudrons à un conflit générationnel. Les jeunes ne croient plus les vieux (baby-boomers) et trouvent que les privilèges dont ils bénéficient sont tout simplement outrageants, les laissant sans réelles possibilités de travail et avec le lourd fardeau de supporter financièrement les déboires du groupe de gens qui ont pelleté la facture aux suivants. L'addition est de taille et elle va avec les impressionnantes infrastructures qu'ils devront payer.
La nouvelle génération oublie que ces grands travaux font partie de leur héritage. Ils profiteront notamment de ponts neufs reconstruits à la grandeur du Québec. Ce sont leurs enfants qui devront en faire construire de nouveau dans 40 ans.
La nouvelle génération ne veut pas payer, mais elle veut également obtenir l'éducation gratuite. Beau paradoxe ! Ils ne veulent pas payer pour les choses apportées par leurs pairs et ne veulent pas payer pour les choses dont ils ont besoin aujourd'hui. Pensent-ils que les générations les précédents n'ont pas payé avec leurs impôts ce dont ils jouissent aujourd'hui ?
Oui ! Disent-ils, mais la charge financière est trop grande ! Nous ne sommes plus dans les années 70, tout a changé, tout coûte plus cher et tandis que la très grande majorité des Québécois vont vivre une retraite de pauvre (n'ayant pas de bas de laine), pourquoi en serait-il autrement pour cette nouvelle génération ?
Le conflit des générations va connaître encore des remous, mais j'ai personnellement constaté que les jeunes ne sont pas intéressés à écouter qui que ce soit ; ils pensent qu'ils ont raison.