Monsieur Freego attendait donc avec anxiété son hôte pour faire la promotion de son complexe hôtelier et pour tenter de séduire la beauté. Quel coup fumant cela lui ferait s’il arrivait à apposer sa griffe sur un tel tableau de chasse !
Je suivais tous les rebondissements et péripéties du Jeu et me félicitais de ne plus être posté au quai du port Hercule. J'envoyai un de mes sbires cueillir Claudi. Ils se faufilèrent par une sortie arrière, avec la complicité du maître d’hôtel. Hélas ! Des paparazzis les virent s’embarquer dans une limousine noire et n’hésitèrent pas à les pourchasser. On assista alors à une véritable poursuite à travers les rues de la ville ; pour peu, on se serait cru à l’ouverture du Grand Prix de Monaco.
Tenu au courant par le conducteur, je demandai à Éric d’intervenir en utilisant les ressources de notre satellite pour contrecarrer les poursuivants. Rapidement repéré, Éric organisa avec Jack un blocus, du haut des airs, pour mettre fin au rallye en guidant plusieurs amis taximans sur le chemin croisant ma voiture. Ces derniers suivirent les directives et occasionnèrent dès qu’ils le purent des bouchons de circulation derrière l’automobile conduisant Claudi. Une quinzaine de minutes plus tard, la limousine put se soustraire à ses poursuivants et gagner l’aéroport. Avec un tel service, Lady Di serait toujours vivante. Un jet privé attendait la vedette ainsi deux techniciens embauchés pour la seconder dans sa mission d’intervieweuse du Jeu Mondial de la Toile. L’avion décolla, laissant sous lui tout ce battage publicitaire, dont les échos s’étendaient jusque sur les plages des Émirats Arabes Unis, là où les plus ambitieux projets de constructions défiaient également le plus fol espoir de voir l’industrie touristique connaitre son apogée.