- Puis-je vous être utile, ma chère Claudi ? Demandai-je plein de sollicitude, à l’entrée de la salle de bains.
- Oui ! Entrez Ari, je vous prie. La bonne n’arrive pas à boucler la fermeture éclair.
Je fis signe à la domestique de se retirer.
- Je m’en occupe, dis-je en direction de la femme de chambre.
Je me dirigai vers la pièce où s’habillait la directrice du Paris Monaco International. Je la trouvai aux prises avec l’éternelle fermeture à glissière coincée dans le tissu de cette magnifique robe bustier en crépon de soie.
- Wow ! Voilà une belle robe.
- Ne riez pas de moi, pria Claudi, qui tentait de cacher son dos complètement découvert.
- Attendez ! Que je vous aide !
Je m’approchai pour considérer de plus près le problème. Je descendis légèrement la fermeture éclair, piégée dans la doublure, puis la remonta lentement tandis que mes doigts frôlaient la peau satinée de la belle. Une fois bien refermée, j'effleurai au passage la demoiselle pour humer son parfum.
- Hum ! Fragrance subtile ! N’est-ce pas Angel ?
- Je vois que vous êtes un connaisseur.
Claudi se retourna pour me remercier et m'apposa une bise sur la joue. Voilà qui ne manqua pas de me toucher. Interdit, je restai planté là à ne plus savoir quoi faire. En cet instant, je me sentais comme un adolescent recevant son premier baiser : totalement figé, incapable de réagir. Elle me contourna pour aller vers la chambre.
- Venez ! J’ai encore besoin de vous.