Anthony devint fou de rage en ouvrant l’un des havresacs entassés dans le petit sous-marin.
Le fourre-tout était effectivement bourré et lourd. Hélas ! Il ne contenait pas de papier-monnaie. Anthony découvrit des coupures de journaux regroupées en liasses.
- Merde de merde, de merde ! Hurla-t-il désespéré. Il va me le payer.
Enragé qu’on l’ait roulé ainsi, il traina deux sacs avec lui jusqu’au grand salon et mit le feu à l’un d’eux. Il récupéra le portable d’Ari et s’en fut en courant vers l’hélicoptère. Le pilote fit remarquer que de la fumée s’échappait du yacht.
- On dirait que le feu est pris !
- T’inquiète et décollons en vitesse pour Nice.
- Mais monsieur ! Le feu ?
- Et alors ! Qu’il brûle.
Une sourde colère grondait dans la tête d’Anthony. Il comptait faire main basse sur des centaines de millions dans ces sacs. Avec cet argent, il aurait pu vivre agréablement sur une île perdue au milieu du Pacifique. Au lieu de ça, il devrait probablement continuer à jouer au proxénète. Certes, il disposait d’une fortune personnelle honorable qui lui permettrait le cas échéant de prendre sa retraite, mais faire le deuil des jeux du pouvoir qu’il exerçait depuis toutes ces années et renoncer à ce plaisir s’avérerait une décision contraignante. Avec tous ces millions supplémentaires, il aurait monté un petit empire lui assurant la félicité.
Réalisant qu’il avait le Mac d’Ari entre les mains, il sourit.