- Finalement, je vais pouvoir exaucer mes souhaits de toute manière. Pensa Anthony. Grâce à ce portable, j’accéderai aux comptes de banque de ce prétentieux d'Ari.
Tandis qu’il jonglait avec ce nouveau scénario, ses pensées revinrent aux sacs. Il se demanda pourquoi Ari aurait rempli ces derniers de papiers.
- C’est impossible ! Se convainc-t-il. À moins que… ce soit Carlos qui a exécuté cette manœuvre pour se jouer de tout le monde !
Dans ce cas, songea-t-il, Ariboudine a été trompé et le subterfuge provenait alors de son soi-disant grand ami : Carlos Xiaviera. Il s'interrogea de longues minutes sur la possibilité que ce dernier soit suffisamment futé pour monter un pareil coup. Si tel était le cas, il préparait son détournement depuis longtemps.
- Ce salaud de Colombien m’a trahi. Il a caché l’argent ailleurs, de peur qu’on lui soutire. Ce petit crétin n’est pas aussi con que je le pensais.
Un mensonge comme celui-ci ne garnissait-il pas ses propres coffres ? Anthony faisait commerce de la tromperie et des tractations depuis toujours. Pourquoi se surprenait-il qu’on lui fasse le même coup ?
- Quant à Ariboudine, se dit-il encore, se pourrait-il qu’il ait oublié de surveiller ce détail. Il déléguait ses responsabilités à Jack qui n’aurait pas osé ouvrir les sacs pour vérifier leur contenu. Et puis, il vaquait à tellement de choses simultanément… Ari s'est fait avoir par le Colombien.
Monsieur Locas résolut de jouer au plus fin avec Carlos et tenta de le joindre au téléphone.