Une grande animation régnait au siège social du Paris Monaco International. Une vingtaine d’ouvriers affairés à défaire les murs de l’entrée principale ne perdaient pas une minute devant l’échéancier des plus serrés que j’avais exigé. Une équipe de techniciens en informatique câblait la propriété de manière à la rendre propice aux communications internet tout autant que téléphoniques.
Claudi me retrouva au quatrième étage. J’étais en compagnie d’une dame très élégante et très animée. Notre propos tournait autour de la décoration intérieure que j’entendais donner à la villa.
- Ah ! Te voilà, fis-je en direction de Claudi qui s’approchait. Je te présente, madame Williams. Elle est décoratrice.
Les deux femmes échangèrent une franche poignée de main. Très volubile, madame Williams s’empressa de nous féliciter sur le choix de cette résidence pour y établir notre quartier général.
- Je disais, poursuivait-elle, à monsieur Amy, combien ce sera facile pour notre équipe de décorer la villa de manière à lui donner une fière allure pour sa nouvelle vocation.
- Vous devrez faire vite, vous le savez.
- Ce ne sera pas un problème, je vous l’assure…
- Très bien, conclus-je, attrapant mon cellulaire qui vibrait, je vous laisse ensemble parler de décoration, je vous verrai plus tard.
Je décrochai mon téléphone et m’éloigna pour permettre aux deux femmes de discuter de ce que je considérais comme une affaire proprement féminine.
- Quel plaisir de vous rencontrer, madame Claudi, reprit Angela. Je vous ai immédiatement reconnu, vous êtes mon idole.
- Merci beaucoup, fit Claudi flattée.
- Quand j’ai entendu la nouvelle que vous quittiez le Point de Mire, je ne le croyais pas, je vous assure…
- Je vous remercie, c’est gentil…
- Maintenant, je comprends votre démission, continua madame Williams tout excitée. Vous préparez un véritable coup, là ?
- Oui ! C’est ce que nous espérons faire…
- Je vais vous aider de mon mieux.
- Merci beaucoup, j’apprécie.