- Mais qui êtes-vous ? Finit-il par demander.
- C’est la question suivante qui devrait vous intéresser ! Répondit la voix bourrue de l’homme qui tenait toujours le petit Sébastien pendu par un pied.
- Que voulez-vous ? Reprit-il immédiatement. De l’argent, j’en ai. Je peux vous en donner, mais je vous supplie : ne faites pas de mal à mon fils.
- On n’en a rien à foutre de ton fric ! Lança celui qui gardait sa carabine pointée au visage du propriétaire des lieux.
Le troisième homme sortit de la poche de sa veste un téléphone cellulaire qu’il balança aux mains de l’interpellé.
- Demain matin, tu recevras un appel, poursuivit celui qui tenait toujours son canon sur la bouche de la dame. Tu écouteras et feras exactement ce qu’on te dira…
- Sinon ! Menaça le colosse au pied du lit. Nous reviendrons et cette fois ce ne sera pas pour de la rigolade.
Sur ce, il lança l'enfant, comme un vulgaire sac de patates, en direction de ses parents. Les lumières s’éteignirent et les malfaiteurs s’éclipsèrent dans un silence lourd de conséquences. La mère enlaça le petit dans un concert de pleurs, alors que le père tentait de retrouver un semblant d’aplomb. Il sauta finalement du lit pour se rendre à la mezzanine surplombant le hall d’entrée. Il eut juste le temps d’interpeller les agresseurs, fuyant les lieux de l’ignominie.
- Mais qui êtes-vous ? Cria-t-il depuis le deuxième étage.
- N’oubliez pas le téléphone, Monsieur Sanschagrin, fit une des voix en claquant la majestueuse porte de chêne massif de la résidence du directeur de TFr7.