linkJohn regardait avec appréhension la vidéo laissée à son attention par son groupe d’experts. La vielle Ford volée par Anthony et Carlos fut bien retrouvée au stationnement intérieur du Palais des Sports et les images fournies par le réseau de surveillance défilaient un nombre impressionnant de voitures empruntant la voie conduisant à l’extérieur. Comment ne pas remarquer cette Rolls-Royce décapotable, franchir la sortie avec deux hommes assis aux sièges avant ?
- Pas brillants, ces cloches ! Pensa John. Ils auraient pu choper une automobile plus discrète.
Il consultait les registres d’immatriculation.
- Tiens donc ! Une Rolls-Royce blanche et décapotable immatriculée au Royaume-Uni.
John nota l’adresse de madame Angela Williams sur son calepin et cliqua dans Google le nom de celle-ci. Surprise ! D’innombrables photos de la dame faisaient la une des revues et magazines en vogue.
- Bizarre ! Tout de même ! Monologuait-il. Elle n’a pas appelé la gendarmerie pour déclarer sa voiture volée.
Son moniteur continuait de dérouler des articles de périodiques établissant la quinquagénaire comme une vamp de grande classe. Le milieu très huppé des multimillionnaires, dont elle faisait partie, lui garantissait une certaine immunité, mais ne muselait pas les rumeurs circulant à son sujet. Les paparazzis avaient publié dans les journaux à potins des clichés de soirée où elle se dévoilait, portant des robes dont le décolleté laissait bien peu de place à l’imagination. John, lui-même, admira les attributs d’Angela gonflés au miraculeux gel et ne put s’empêcher de lâcher un sifflement d’admiration. Il se demanda si les photos n’étaient pas retouchées par les maniaques de la composition des tabloïds et magazines ; ceux-là mêmes qui n’hésitent pas à rafraîchir leurs pages en embellissant les sujets apparaissant dans leurs articles.
Il résolut d'accourir au domicile de la dame en question pour en avoir le cœur net. Il descendit au garage souterrain chercher son automobile.