Oui ! C'est bien vrai.
La suite de mes aventures s'amène dans quelques jours.
Oui ! C'est bien vrai.
La suite de mes aventures s'amène dans quelques jours.
Attention ! Attention !
Le retour de mes aventures approchent.
Bon débarras pour l'année 2011 qui nous quitte avec sa floppée de désastres, tels
le tsunami au Japon et la suite catastrophiques d'incidents nucléaires.
Souhaitons que l'année 2012 nous apporte santé,
bonheur et prospérité dans la paix.
Il décrocha le combiné pour composer le numéro de son bureau, mais s’avisa tout à coup, prêtant une oreille attentive au timbre sonore. Il lui sembla conforme.
- Elle n’est pas tapée, dit-il en regardant sa femme découragée.
Elle lui fit une grimace pour toute réponse. Il demanda à sa secrétaire de lui trouver le téléphone de Claudi. Elle le mit en attente pour revenir un instant plus tard avec le numéro. Il le griffonna sur un bout de papier, puis le regard fixe il se composa une petite mise en scène. Il allait lui raconter que pour faire suite à de nouvelles compressions budgétaires et l’annulation d’une émission de divertissements pour les jeunes, il ne pouvait au moment de leur rencontre acquiescer à sa demande. N’écoutant que son courage, il serait prêt à considérer une ouverture pour une télédiffusion du type proposé, pourvu que la portion d’ordinaire versée à TFr7 soit bonifiée de 10 %. Il ne pouvait manquer l’occasion ici de faire son radin, sachant d’avance que le groupe derrière Claudi n’aurait cure de voir leur pécule diminué puisqu’il aurait pu tout simplement lui offrir un montant personnel garanti pour obtenir ses faveurs. Quel beau pied de nez ! Et puis, comme il avait déjà dit non à Claudi, il serait à son aise devant ses patrons de la ramener maintenant qu’elle laissait une plus grande part de recettes dans les poches de ces derniers.
Sa femme s’impatientait de son obstination. Il tournait en rond depuis quelques minutes.
- Mais qu’est-ce que tu fous ? Veux-tu que je lui téléphone, moi ?
- Ça va, ça va.
Il composa le téléphone de Claudi, la mort dans l’âme. Par chance pour lui, il tomba sur le répondeur de celle-ci. Son message s’écourta d’autant.
- Madame Claudi, dit-il, nous avons réussi à vous trouver une place sur notre grille horaire. Revenez-moi, je vous prie.
Il déposa le combiné.
- Quoi, c’est tout ? S’écria sa femme effondrée. Elle n’y comprenait plus rien.
******
Merci beaucoup de votre attention.
Je ferai relâche durant la période des Fêtes et ne fixe pas d'avance mon retour. On ne sait jamais les surprises que les rencontres du hasard peuvent amener ! Je vous souhaite à tous de très belles Fêtes et vous "recommande" de revenir lire mes aventures. Vous allez découvrir avec stupéfaction le dénouement inédit qui se trame tout juste à quelques pas de la tour Eiffel.
Toutefois, il n'est pas impossible que ma présence
s'avère utile durant cette période de vacances et
que je vous surprenne avec un commentaire ou
un billet.
Soyez sur vos gardes !
- Que vas-tu faire ? Supplia madame Sanschagrin.
Le directeur se grattait l’occiput et ne répondait pas.
- Prends le téléphone. Maugréa-t-elle, en élevant le ton. Je ne veux pas revivre ça, tu m’entends, je… ne… veux… pas…
- Calme-toi, calme-toi. Je vais faire ce qu’ils demandent. Je n’en ai rien à cirer de la pin-up. Elle l’aura son heure de programmation. On va probablement réaliser des profits avec cette petite garce…
- Alors, qu’attends-tu pour l’appeler ?
Il ne trouvait pas de formulation adéquate pour annoncer à cette Claudi qu’il venait de changer d’idée. D’autant plus qu’elle risquait de le rabrouer vertement après son obséquieux refus. Et dire qu'elle avait même eu le culot de le planter là, au restaurant. Il lui faudrait mâcher son orgueil de mâle jusqu’à la moelle. Il devrait s’agenouiller devant cette arriviste. Quant à elle, ne baisait-elle pas le derrière d’un gros bonnet pour gravir aussi rapidement les échelons du succès ?
- Quelle salope ! Pensa-t-il. Voilà bien comment les gens font pour parvenir à leurs fins. Quelle garce !…
En ce qui le concerne, il justifiait toutes ses perfidies commises pendant des années, dont celle de partager le lit avec la propriétaire de TFr7 elle-même, s’assurant ainsi sa complicité et le plaisir de déclasser ses confrères dans son incessante lutte pour enjamber les paliers conduisant à la direction. Son épouse ne connaissait pas ce détail. Cela lui était aisé de jouer le jeu d’amant et de maîtresse avec cette femme déjà mariée ; la règle du silence fonctionne toujours tellement mieux dans cette situation où chacun peut préserver son union, gardant secrète leur vie adultère.
- Alors ? Tu te décides, pressa-t-elle la voix étranglée par l’émotion.
« Le message qui suit est préenregistré, soyez attentif, il ne passera qu’une fois.
Si vous tenez à votre famille et souhaitez retrouver la paix, vous ne serez plus jamais importuné. Voici ce que vous devez faire. Un groupe financier important veut que vous accordiez à Madame Claudi le temps d'antenne qu'elle sollicite. Pour confirmer votre volonté de nous satisfaire, vous communiquerez avec elle dans les plus brefs délais. Si vous ne le faites pas, votre fils et votre femme mourront. Quant à vous : le pire est à venir. Sachez que si vous tentez de recourir à la gendarmerie, des conséquences malheureuses surviendront sans autre avertissement. »
La ligne cellulaire se tut immédiatement après le message. Déconcerté, monsieur Sanschagrin regarda son épouse silencieuse.
- Je ne comprends pas, dit-il, fixant les traits tirés de la mère de Sébastien.
- Quoi ? C’était quoi le message ?
- Claudi ! Fit-il énigmatique.
- Quoi ? Claudi !
- Tu te souviens, je t’ai parlé du rendez-vous que j’avais avec Claudi.
- Claudi ? Tu veux dire : la Claudi ? Bégaya-t-elle.
- OUI !
- Et alors ? Tu ne vas pas m’annoncer que c’est elle qui est derrière tout ça quand même ?
- Si ! Fit-il, plongeant son regard dans celui de sa conjointe.
- Voyons ! Aucune femme ne ferait pareille chose, lui lança-t-elle, désorientée.
Assoupi sur le canapé du salon, le petit Sébastien n’écoutait plus la cassette vidéo de Disney. Reclus dans un silence inquiétant le bambin s’exprimait en bégayant depuis la nuit de cette effroyable scène.
Monsieur Sanschagrin enfila sa cinquième tasse de café. Encore en robe de chambre, malgré les 10 h 30 du matin, il hésitait sur la démarche à suivre. Par chance, il n’avait aucun rendez-vous au programme de sa journée.
- Que vas-tu faire ? Supplia-t-elle.
J'ai oublié de mentionner ce qui suit, concernant Jadmir Burco, avant de revenir à monsieur Gérard Sanschagrin, directeur de TFr7.
Au fond de son cœur perfide, il ourdissait une vengeance qu’il irait bientôt porter directement sur les flancs du yacht d’Ari Amy. Il lui ferait payer d’oser se pavaner avec son Princess Dream en se moquant de ceux qui lui versaient des millions. Maintenant qu’il pouvait voguer au large, Jadmir Burco mettrait à exécution son plan.
La nouvelle caravelle de Jadmir, baptisée « J’admire », déploya ses voiles accrochées aux trois-mâts et vint accoster avec grâce au port de Berbera. Il ne lui manquait plus maintenant qu’un pavillon arborant avec panache une tête de mort encadrée par deux sabres.
- Tu trouves ça normal, toi, dit le Somalien, que la marchandise que tu as payée soit livrée à des tiers ?
- Voyons Jadmir, essayai-je d’expliquer, nous n’avons jamais vendu les armes à tes rivaux et tu le sais. C’est un concours de circonstances malheureux tout simplement.
- HA ! Parce que tu joues au philosophe pendant que mes hommes se font tuer.
- Ne prends pas ça personnellement Jadmir.
- Je le prends comment alors ? Comme une contribution au patrimoine de mes ennemis ?
- Tu as mauvaise volonté, là. Nous avons fait tout ce que nous pouvions dans un contexte très difficile…
- Ton possible a été pour nous, une catastrophe.
- Je comprends, mais je suis impuissant dans de pareilles circonstances.
- Tu pourrais au moins nous dédommager.
- Ça, c’est impossible. Nous avons livré les armes.
- Dans les mains de mes ennemis, tu veux dire.
- Ce n’est pas de notre faute si vous n’avez pas été capable d’assurer vos positions et que nous sommes tombés dans un traquenard.
Le Somalien réclama en vain un remboursement à titre de dédommagement pour les problèmes de livraison. Je considérais cette vente ferme et finale.
Qu’à cela ne tienne, Jadmir se moquait éperdument de cette infortune puisque ses nouveaux moyens lui permettaient de s’acheter un petit navire, récemment rénové, qu’il comptait utilisée pour procéder au piratage des bateaux sillonnant la mer d’Aden. Il fut un temps où le plaisir de naviguer n’attirait pas l’attention de qui que ce soit, mais depuis que les millionnaires ont opté pour ce mode de transport pour se donner un peu de panache, l’attrait pour les brigands d’aller dépouiller ces derniers a décuplé. Le Somalien ne laisserait pas passer cette occasion d’affaires, d’autant que cette nouvelle mode de venir harponner tous les calibres de navires s’avérait fort lucrative.
Quelle réjouissante perspective pour un homme habitué à prendre possession du bien d’autrui ! Jadmir ne fut pas long à comprendre l’intérêt que représentait le port et il créa de manière plutôt expéditive une purge parmi les gens en poste. Il se retrouva rapidement seul responsable des dossiers économiques importants de la ville. Ceux qui eurent le culot de s’opposer à son directorat furent aussitôt lynchés. Grâce à son contingent de tueurs, il obtint un pourcentage impressionnant de collaboration de la part des citoyens dont l’instinct de survie primait devant les arguments de ces derniers. On leur offrait un choix fort simple : vivre ou mourir.
- C’est avec plaisir, maître, dit l’un des citadins à qui l’on demandait son allégeance. Je suis à votre service.
Quelques semaines plus tard, Jadmir bénissait la tournure des évènements, compte tenu des sanglantes batailles qu’il aurait livrées à Mogadiscio contre ses adversaires. Maintenant, il remplissait ses coffres sans avoir à vraiment se battre. Ce déménagement s’avéra on ne peut plus rentable pour lui, d’autant plus que son groupe exerça le contrôle sur les prix du pétrole stocké au port. Il engrangea en très peu de temps une véritable petite fortune.
- Tout cela grâce à monsieur Amy. Conclut-il finalement.
Cela dit, Jadmir devrait tout de même se venger : c’est une question d’honneur. Depuis quand paie-t-on pour fournir des armes à ses ennemis ?
- Tu trouves ça normal, toi, dit le Somalien, que la marchandise que tu as payée soit livrée à des tiers ?