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Présentation

  • : Ari Amy
  • : Description : Soyez le bienvenu ! Il y a dans les pages qui font ce blogue tout l'univers d'Ari Amy, ce milliardaire qui a fait fortune à vendre, ce qu'il aime appeler, du matériel stratégique. Il sera dévié de son parcours mouvementé par Claudi Robert, cette jeune beauté venue changer les règles du spectacle avec son idée du Jeu Mondial. À sa grande surprise, les entreprises du caïd vont se diversifier et suivront, tout comme sa libido endormie, une route manifestement imprévue.
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Profil

  • Robert Alair
  • Auteur de la trilogie, Le Princess Dream, vous trouverez sur Amazon mes publications.
  • Auteur de la trilogie, Le Princess Dream, vous trouverez sur Amazon mes publications.

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28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 02:56
Disponible

Cette Claudi Robert a beaucoup de culot à vouloir poursuivre une carrière dans le domaine télévisuel, tandis qu'Ari Amy, ce milliardaire au passé ténébreux lui ouvre les portes vers le succès. Qui se surprendra de voir celui-ci s'amuser à lui faire une cour digne d'une princesse. Comment fera-t-elle pour résister à ce géant et comment saura-t-il ne pas lui succomber ?

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 04:13
montage
montage

Cette Claudi Robert a beaucoup de culot à vouloir faire carrière dans le domaine télévisuel, tandis qu'Ari Amy, ce milliardaire au passé ténébreux lui ouvre les portes vers le succès. Qui se surprendra de voir celui-ci s'amuser à lui faire une cour digne d'une princesse ? Comment fera-t-elle pour résister à ce géant et comment saura-t-il ne pas lui succomber ?

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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 20:10

Chapitre 60

Attaque-surprise.

Sur les eaux calmes du Port de Monaco, la brume distillait paresseusement ses vapeurs translucides en cette heure matinale, annonçant bientôt le retour du soleil. Seuls quelques oiseaux piaillaient leur complaisante rengaine, alors que les nombreux cordages, retenant aux quais la centaine de bateaux et de yachts, grinçaient de légers craquements, berçant les lieux toujours captifs du sommeil.

Un bruit sourd comme une impulsion vint toutefois secouer la paix qui régnait à la marina. On eût dit un gros coup de tonnerre étouffé sous la mer. Une aberration. Un train d’ondes bouscula les flots comme un siphon, drainant le fond marin, tandis que le niveau de l’eau se retira pour mieux émerger l’instant d’après et fracturer d’une série de remous toute l’étendue du courant portuaire. Une véritable implosion éclaboussa la surface lisse et blanche de la poupe à la proue de l’Annaliesse, laissant échapper le long de sa coque des jets explosifs multicolores dont les flammes léchaient les rampes chromées. L’eau endigua aussitôt le feu et un léger nuage grisâtre culmina tout juste avant de disparaître.

L’Annaliesse venait d’encaisser un terrible impact. Une bombe placée sous le bateau éventra sa structure, ouvrant un trou béant en plein milieu du yacht. Tout de suite après la déflagration, une dizaine d’hommes cagoulés investissait depuis un pneumatique l’embarcation. Des sons étouffés, comme ceux provenant d’armes équipées de silencieux, retentirent ici et là pendant quelques instants, suivis de cris et de bruits de bagarre. Puis un silence imperturbable revint en même temps que les ondes circulaires des eaux brouillées achevaient leurs mouvements. Quelques minutes plus tard, le même pneumatique qui avait accosté le yacht désertait l’Annaliesse, pour se faufiler tranquillement vers la sortie du port où il disparut dans le brouillard. C’est à ce moment que la Cadillac Escalade garée à l’avant du yacht démarra pour quitter les lieux.

Cette opération s’effectua comme une mission militaire, réglée au quart de tour. On aurait annoncé au journal télévisé que le GIGN avait investi un bateau sur la Côte d'Azur, suite à une longue enquête, qu’on aurait applaudi.

- Enfin, le Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale s’occupe des vrais bandits.

Ce n’était pas le cas.

Un brouhaha impromptu gagna simultanément les propriétaires des embarcations voisines, réveillées malgré eux. Partout, des lumières s’allumaient pour éclairer la marina et tenter de cerner la provenance de la secousse. Une certaine agitation ébruitait toutes sortes de rumeurs quant à la nature de l’explosion entendue et du roulis des vagues soulevées. Un matelot de garde pointa le dernier relent de fumée s’élevant au-dessus du bateau au quai No 1. Des phares directionnels balayèrent rapidement l'emplacement de l’Annaliesse, sous les commentaires, des uns comme des autres.

Munies de lampes de poche, les marins, encore en pyjama, s’organisaient pour aller voir ce qui en était. Quelques-uns, fins prêts à monter sur l’Annaliesse, hésitaient tout de même à emprunter l’escalier de métal. Un gros bouillon d’eau jaillissait encore des flancs du yacht, tandis que ce dernier descendait doucement centimètre sur centimètre. Les câbles tendus aux bollards gémissaient d’efforts à retenir l’embarcation. Le bateau sombrait un peu plus chaque minute. Quelqu’un cria :

- J’ai entendu des coups de feu, ne montez pas !

- Oui, c’est vrai, corrobora un autre matelot au quai No 2. Attendons la police.

- Mais, s’écriait un troisième. Il faut faire quelque chose, vous voyez bien que le yacht va couler.

- Attendons la police ! Sermonnaient plusieurs.

- J’ai déjà appelé, dit un homme ventru qui s’amenait, cellulaire à la main.

La gendarmerie locale rappliqua au bout de plusieurs minutes pour y découvrir l’Annaliesse, légèrement basculée et descendue d’au moins deux mètres de sa ligne normale de flottaison. Les cordages tendus comme des cordes d’arbalète le maintenaient tant bien que mal dans sa délicate position. Les policiers établirent un périmètre de sécurité attendant que leurs supérieurs viennent constater l’étendue des dommages.

Le Princess Dream, déjà délesté de ses câbles d’attache, fuyait, quant à lui, la scène du crime et voguait tranquillement vers la sortie du port. Il prenait le large pour échapper aux inévitables questions qui ne manqueraient pas de survenir. Plusieurs autres propriétaires procédaient eux aussi, à l’exemple du gagnant du MYS, à un départ rapide, avant que l’investigation ne les immobilise. Quelques-uns redoutaient une deuxième explosion, d’autres une attaque terroriste ; beaucoup levaient les amarres.

La police tenta maladroitement de disperser les curieux toujours ravis de découvrir enfin un peu d’action en ces lieux d’ordinaire d’un calme plat. C’est une hécatombe qui attendait les enquêteurs accourus sur place. Six hommes revêtus de costumes militaires gisaient morts, tués par balle en plein visage. Quatre personnes au service de l’Annaliesse furent retrouvées assassinées, elles aussi, à l’exception d’un marin à l’article de la mort. Le yacht défoncé de l’intérieur ressemblait à une voiture passée dans la moulinette d’un grand compacteur. Un des moteurs de l’embarcation trônait décomposé au milieu de ce qui fut le salon alors que meubles, murs, planchers et plafonds s’entremêlaient telle une œuvre abstraite pondue par un génie en quête d’innovation surréaliste.

Alertées par plusieurs propriétaires en villégiature à bord de leurs bateaux, les autorités du Port de Monaco s’empressèrent sur les lieux pour tenter d’étouffer toute l’affaire et faire en sorte que tous les témoins ne portent pas préjudice aux installations portuaires en ébruitant les graves incidents qui venaient de prendre place. Le directeur, en personne, accouru offrir son assistance pour s’assurer, dans la mesure du possible, qu’on ébruite pas trop vite la mort d’hommes. Ce terrible avatar pourrait ternir la réputation de toute la Principauté si jamais un journaliste trop curieux s’entêtait à fouiller les circonstances qui ont mené l’Annaliesse à couler. Inutile de dire que toute la Côte d'Azur et leurs nombreux journaux à potins feraient leurs choux gras de cet évènement.

- Alors ? Fit l’inspecteur Notari, mandaté pour conduire l’enquête. Qui est responsable ici ?

La question allait aux observateurs toujours complaisants à faire valoir leur version des faits.

- C’est un certain Carlos qui a loué le yacht, s’empressa de dire le capitaine du voilier accosté à côté.

- Et, où est-il ? Demanda-t-il, stoïque.

- Il est à l’hôpital, répliqua un matelot chargé des services à la clientèle. - Et que fait-il à l’hôpital ?

- J’ai ouï-dire qu’il a eu un accident d’auto, hier ! Répondit ce dernier.

- Ha ! Fit monsieur Notari. Comme c’est pratique.

- Je vous demande pardon, questionna le capitaine.

- Rien, rien. Conclut-il en toisant du regard le visage blême du directeur du port, à l’écoute. J’ai comme l’impression que nous irons de surprise en surprise ; pas vous ?

Extrait du chapitre 60
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