Toute ressemblance avec des personnes ou des événements existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.
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Anthony devina que la mission de vengeance contre Ari Amy qu’ils avaient planifiée ensemble se soldait par un lamentable échec. Au lieu de voir le propriétaire du Princess Dream rouler dans les escaliers jusqu’à sa mort, c’est Carlos, troué de deux balles, qui faisait les frais de l’opération. La vie de son ami prenait une tournure tragique à moins qu’il intervienne au plus vite.
- Amigo ! Plaisanta Anthony en imitant Carlos. J’é une problème, là.
- Une problemo ?
- Si !
- Quel problemo ?
- Où as-tu planqué les sous exactement ?
- Hein ! Fit difficilement le Colombien à l’agonie. Quels sous ?
- L’argent qu’Ari a fait transporter à bord du Princess Dream, amigo.
- Mais ! S’exclama Carlos. J’é né pas les dinero ? C’est Ari qui l’a. Les sacs sont sur lé yacht.
Très calme, cette fois, monsieur Locas prit le temps de respirer à fond. Il consulta sa montre, évaluant ses chances de changer de cap, puis se ravisant il revint à son ami. Ce dernier râlait affreusement. Anthony savait pertinemment que les sacs à bord du yacht ne contenaient plus le butin en provenance des vols de banque, mais du papier journal habilement substitué par les soins de son grand ami, le mourant.
- Je te fais une proposition, avança-t-il. Tu me dis où se trouve l’argent et j’irai te secourir.
- Mais amigo ! Supplia Carlos. As-tu oublié que j’é té sauvé la vie à Margarita ?
Le Colombien jouait une belle carte, mais hélas, pour lui, son partenaire possédait tout le reste du jeu. Certes, cela s’avérait judicieux de rappeler qu’en effet, il accourut le rescaper dans des circonstances similaires. Hélas ! Recourir à la sensiblerie avec des gens qui n’ont pas de cœur n'est pas une stratégie gagnante.
- Non ! Répondit froidement Anthony. Moi, je t’ai dit où trouver la cachette d’Ariboudine pour te saisir du trésor, et toi, tu as changé les dollars pour du vulgaire papier journal, mon ami.
Un silence éloquent et lourd de conséquences pour Carlos suivit.
- J’é né comprends pas, amigo. Fit-il, feignant l’innocence.
- Moi non plus, amigo.
Placé devant ce dilemme, Carlos n’avait pas vraiment le choix. L’idée de voir Anthony jouir de la fortune dissimulée par ses soins lors du transport de Berne à Gênes le répugnait. Hélas ! Pour lui, la mort l’attendait à coup sûr et il le savait. La crainte de dévoiler l’endroit précis où se trouvaient les vrais sacs bourrés d’argent et celle de finir abandonner pour mourir le hantait plus que tout. Il n’avait pourtant aucune garantie qu’Anthony lui porte assistance ? Il dut pourtant s’y résigner.
- Très bien, amigo ! J’é té fais confiance, mais tu dois venir m’aider inmediatamente, car j’é perds mon sang.
- Je vais te secourir.
- Prends une crayon.
- C’est fait !
- 45 degrés 43 45.17 Nord et 9 degrés 01 35.93 Est.
- Qu’est-ce que c’est que ces conneries ?
- C’est la position GPS, amigo.
- Ha ! Astucieux mon ami. C’est où ?
- En Italie, à 32 km au nord de Milano.
- Très bien ! Tiens bon, j’arrive.
Au bout de son sang, Carlos sombrait dans les bras de l’ex-intervieweuse qui se laissa choir sur le dos étalant son impressionnante chevelure écarlate à même les draps blancs. Il ne savait plus très bien s'il était à mourir dans cet escalier de malheur où si les bras de Claudi l'entouraient de sa douceur. Elle l'attira vers elle pour l'embrasser encore, mais il voulait prendre possession de la demoiselle. Il lui souleva le bassin pour ainsi se laisser glisser lentement en son antre. Elle échappa un murmure qui interpella l’homme jusqu’au fond de son âme. Bien qu'il soit probablement difficile d'évaluer le réel degré de conscience habitant le bonhomme à cet instant. Était-il vraiment complètement présent à ce jeu des corps ? S’appuyant très peu sur elle pour lui laisser tout le loisir de le sentir, il s'activa progressivement suivant les réactions de celle-ci. Elle pouvait apprécier chaque mouvement l'absorber et la plonger en extase devant le regard brulant de désir du Don Juan. Nul doute qu’il allait la conduire au paroxysme du plaisir sexuel. Sans autre avertissement, il l’empoigna et la retourna sur elle-même, comme si elle était aussi légère qu’une poupée. La voilà offerte à la concupiscence du caïd. Il la saisit en levrette, cette fois, redoublant sa félicité. Chaque coup devenait une semonce tandis que ses fesses rebondies recevaient une volée et que la jouissance montait d’un cran à chaque élan. Elle avait perdu conscience depuis ce moment. Il repoussa sa tête en direction du matelas pour jouir du spectacle. La ligne de son bassin configurait un cœur vu sous cet angle et cette position imprimait au corps de la jeune demoiselle une escalade de soubresauts délicieux qu'elle ne comprenait pas. Elle se sentait comme une geisha soumise prête à se livrer aux moindres de ces désirs, pourvu que jamais cela ne cesse. Molle comme de la pâte à modeler, il la renversa sur le coté, lui retenant une jambe pour s’introduire de nouveau. Cette fois, elle n’y tenait plus, c’était trop bon. Lui aussi haletait comme un cheval en fin de course, y allant de son dernier grand trot, il s'enfonçait en elle, anticipant cette fin libératoire qui explosa contre toute attente. Il s’effondra à bout de souffle sur elle pour la couvrir de baisers.
Anthony raccrocha. Il songea que les chances qu’il parvienne au siège social de TFr7 à Paris et qu’il retrouve son Carlos vivant étaient bien mince. Il signifia tout de même à son pilote de changer de direction et de s’aligner sur la tour Eiffel. Un relent de conscience lui rappela que sans l’aide de ce dernier il ne serait pas là pour jouer au héros. Ce Carlos avait joué avec le feu toute sa vie. Qu’il se retrouve à l’article de la mort aussi jeune, témoignait de son mépris du danger et de sa désinvolture. Ne méritait-il pas ce qui arrivait ?
- Et puis, se dit Anthony. Rien n’assure qu’il ne se serait pas enfui avec le magot, maintenant qu’il l’avait en main. Tu te pensais malin, mais tu devrais savoir que je suis le plus fort !