Toujours au téléphone, j’expliquais dans le menu détail les frais que je devais supporter pour diffuser en ondes un projet aussi colossal.
- De toute manière, les retombées économiques pour vous et votre organisation couvriront très largement cette dépense.
Ironiquement, ceux-là mêmes qui pensaient négocier un rabais compte tenu de leur relation et de leur prestige payaient comme les autres les gros sous. Je savais, comme personne, les débouter et les entraîner à investir dans ce qui allait être la chance de leur vie.
- Ne ratez pas cette occasion unique, vous regretterez éternellement de ne pas l’avoir fait. Leur disais-je.
- Nous sommes avec vous et nous nous engageons, répondaient-ils.
Je m’accordai un léger répit laissant les appels aux soins du répondeur et joignis mon égérie qui sortait justement du jet privé, garé au tarmac de l’aéroport international de Dubaï.
- Comment vas-tu, très chère ?
- Je vais très bien.
- Je suppose que tu es arrivé à destination.
- Oui. L’avion vient de se poser.
- Je sais que toute cette aventure n’est pas des plus faciles pour toi, mais tu peux compter sur mon indéfectible soutien. Nous devons réussir.
- Ouf ! Ari. Je ne m’attendais pas à un tel retentissement.
- N’est-ce pas incroyable ?
- Incroyable, dis-tu ! Je n’arrive pas à comprendre comment tu peux financer de pareilles opérations ?