De longues larmes coulaient des joues de Claudi , incapable de se défendre, tandis que l’envoyé de la CIA l’invita à le suivre vers le fourgon qui l’attendait à l’extérieur.
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Stewart fit monter Claudi dans le panier à salade sous les cris et indignations de ceux qui l’adulaient quelques instants auparavant. Il ne croyait pas un mot de toute cette machination contre elle, mais que pouvait-il faire ? Il encaissait difficilement cette terrible leçon. Le rêve depuis longtemps caressé de partager son destin avec cette incroyable femme prenait fin abruptement. Il n’arrivait plus à la regarder en face.
- Je suis tellement désolé ! Dit-il, en refermant la porte du fourgon.
Aidé par mes deux spadassins, je me ressaisis et emboitai le pas derrière eux. Nous nous précipitâmes vers les escaliers montant au toit. Je pressai la manette toujours dans mes poches et qui indiquait au pilote d’actionner aussitôt les moteurs. Je n’étais pas au bout de mes peines. Comme on arrivait au dernier palier, un homme se dressa devant nous, l’arme au poing. C’était Carlos Xiaviera en personne.
- Amigos ! Lança-t-il fièrement. J’é vous attendais.
Il pointait son magnum dans ma direction. Figé sur place, j'anticipais le pire. Payés à prix d'or pour me protéger, Timy et Benny ne se laissaient pas impressionner par les menaces de ce Colombien et n'allaient pas surseoir à leur devoir. Ils étaient armés, eux aussi, et portaient des vestes pare-balles, ce qui leur conférait un indéniable avantage sur tous leurs adversaires.