- Alors ! Poursuivait Carlos. Tu croyais té défiler, amigo ?
Stoïque, je ne répondais pas.
- J’é té surveillais.
- Que veux-tu Carlos ? Répliquai-je.
- J’é n’ai rien à té demander.
- Alors que fais-tu là ?
- J’é suis venu voir, amigo.
- Et que veux-tu voir ?
- J’é veux té voir demander grâce, Aripoutine !
- Ah ! Oui ?
- J’é vais prendre possession dé ton yacht et dé Claudi.
- Tiens donc ! Raillai-je. Et comment, comptes-tu t’approprier mes biens ?
- D'abord, tu vas té mettre à genoux et supplier que j’é né té tue pas.
La situation menaçait de dégénérer rapidement et Timy opta pour une intervention-surprise avant que tout le monde se fasse tuer. Il tenta une feinte pour dégainer son arme et faire feu, mais le Colombien le vit venir et ne lui laissa aucune chance. Le fier-à-bras reçut en pleine figure la décharge du magnum de Carlos. Ce court laps de temps permit à Benny de sortir son revolver et de fusiller le Colombien presque à bout portant. Projeté sur le mur par l’impact, il s’écroula lentement relâchant une trainée de sang, maculant dans sa descente au sol les blocs de ciment de la cage de l’escalier dans lequel il déboulait. La voie était libre. Prenant nos jambes à notre cou, nous accourûmes monter dans la machine volante qui décolla sans plus attendre, abandonnant Timy troué d’une balle à la tête et Carlos, perforé de deux projectiles au corps.