Il nous arrive tous, un jour ou l'autre, de ne pas avoir envie de communiquer. Le vieil adage qui dit : le silence est d'or, prend alors toute sa signification. Tant qu'à dire des conneries, vaut mieux se taire, n'est-ce pas ?
Il se trouve que je suis déçu. J'ai consacré un nombre ahurissant d'heures à l'écriture d'un roman dont aucun éditeur ne veut. Remarquez que je parle d'une quarantaine de maisons d'éditions, ce qui représente un faible pourcentage des éditeurs français qui ont reçu mon manuscrit.
Plusieurs parmi vous ont pourtant aimé les aventures que j'ai racontées ici sur mon blogue et plusieurs m'ont également louangé sur ma main d'écriture. J'en suis très flatté et j'en profite pour vous remercier de vos gentils commentaires.
Le monde de l'édition est un monde en soi. Les grandes maisons sont complètement submergées de manuscrits. Actes Sud reçoit à lui seul, par exemple, 500 manuscrits par mois. Vous imaginez ? Sur 1000 envois on publiera 1 seul roman. Alors que font les écrivains ? Ils publient à compte d'auteur. C'est presque trop facile.
Je vais vous faire une confidence. Lorsque j'ai lu, il y a plusieurs années, Anges et Démons de Dan Brown, je me suis dit que je pouvais faire tout aussi bien (et même mieux) que lui. Je suis mal placé pour dire si j'ai réussi, mais chose certaine j'ai oublié que le petit scandale soulevé par son Code Da Vinci pouvait à lui seul éveiller suffisamment d'intérêt pour voir tous ses romans trouver preneur. Il me manque cet élément : le scandale.
Alors, j'ai le spleen... Vais-je oser considérer le sacrilège, comme l'a fait Dan ?
Oui, je sais ! Vous avez déjà le mot à la bouche.