Je ne publie pas le week-end, comme vous le savez.
- Et alors ! C'est quoi ce billet ? Direz-vous.
- Je ne publie pas mes aventures, mais je commets des billets.
- AH !
- Alors ! Voici mon billet.
Oui, je sais. On ne me croit pas. Certes, je suis capable de faire rigoler la galerie, de m'amuser des petits défauts des uns et des autres. Je peux à loisir lancer des réparties et chercher à provoquer tous ceux qui veulent bien me répondre. C'est très amusant, mais ça ne dure jamais longtemps. L'humour a ceci de particulier, il est instable et déviant ; il peut même se retourner contre vous. On s'en rend compte, mais juste après, que tous ces échanges tournant autour d'un sujet provoquent des remous auquel on n’avait jamais même pensé. Les gens vivent beaucoup en vase clos et lorsqu'une personne ou une situation vient ébranler leur quiétude, ils sont déstabilisés et cherchent à revenir au plus tôt vers la zénitude qui est la leur. Normal !
Si vous êtes comme moi, vous avez bien peu d'amis. Disons-le, très peu d'amis. Soyons honnêtes, vous aviez un ami. Mais là, vous avez zéro ami. Bon ! On ne va pas se mettre à chialer sur le fait. Que voulez-vous, vous n'avez pas d'amis.
- Ah ! Mais attention, là ! Une minute. Crierez-vous. J'ai beaucoup de connaissances.
- Oui, mais les amis ! Vous en avez ?
- Ben, c'est-à-dire que...
- Vous aimeriez vous en faire, n'est-ce pas ?
- Maintenant que vous en parlez : oui. Oui, pourquoi pas !
- Très bien. Je vous donne rendez-vous.
- Rendez-vous !
- Oui, revenez demain.
- Demain ?
- Demain, je vais vous expliquer...
- Très bien, je vais revenir demain, alors.
Remarquez ici la technique : il faut créer le suspense pour vous attirer des lecteurs assidus.