- Allah soit avec toi mon ami, dit hypocritement Jadmir.
- Bien le bonjour, camarade, répondit Anthony vraiment surpris d’entendre la voix du Somalien.
- J’ai besoin de tes services.
- Ah ! Oui. Et que puis-je pour toi ?
- Il me faut des mitraillettes.
- Mais ! Reprit innocemment mon ex-bras droit. N’as-tu pas eu une livraison récemment ?
- Comment oses-tu me dire cela après ce que tu m’as fait ? Lança le Somalien, piqué au vif.
- Mais… mais je ne t’ai rien fait. Bluffa-t-il derechef.
- Traître. Tu n’es qu’un sale vendu.
- Jamais de la vie !
- Ari m’a dit que c’était de ta faute.
- Moi ! Bégaya monsieur Locas.
- Exactement ! C’est toi qui m’as trahi.
- Mais de quoi parles-tu, bon sang ?
- Des armes, sombre crétin. De quoi veux-tu que je te cause ?
- Lesquelles ? Cria Anthony qui savait parfaitement de quoi il s’agissait.
- Celles que tu as livrées à mes ennemis, idiot.
- MOI ! S'offusqua Anthony qui jouait les vierges offensées. Je n’ai jamais livré quoi que ce soit. As-tu perdu la raison ?
- Et Mogadiscio ?
- Jadmir ! Reprit-il d’une voix calme. Je ne m’occupais pas de la livraison. Je ne suis même pas au courant, je te le jure.
Cette fois, il mentait effrontément. Il n’avait pas oublié que pour se venger de moi, il avait communiqué avec les rivaux du Somalien leur révélant le lieu et l’heure de l’envoi de l’armement attendu par monsieur Burco.