Gonflé à bloc par la prestation du PDG et convaincu plus que jamais qu’il fallait maintenant mettre un terme aux agissements d’Ariboudine, John attendait son neveu de pied ferme.
- Quand je pense, songea-t-il, que ce bandit ose se servir de jeunes femmes innocentes pour assouvir sa soif de possession. Sous le couvert de sa fortune, ce caïd se moque des autorités et menace l’économie de tout un pays.
En entrant en coup de vent dans le bureau, Stewart interrompit les réflexions de son patron.
- Que se passe-t-il ? Demanda-t-il.
Stewart était dans ses petits souliers, compte tenu de la fermeté inhabituelle avec laquelle l’invitation lui fut lancée. Toutes les poursuites effectuées pour retrouver la trace des amis de Benito n’ayant pas porté ses fruits, Stewart pensa que son oncle le faisait venir pour lui manifester son mécontentement. Il se sentait également un peu coupable des heures consacrées à courir après Claudi, sur la plage horaire payée par son employeur.
- Assieds-toi, Stewart. Il faut qu’on se parle.
Le jeune homme tira la chaise devant son parrain et prit place.
- D’abord, as-tu appris quelque chose de nouveau depuis notre dernière conversation ?
- Non, rien de nouveau.
- Alors, moi je vais t’apprendre quelque chose de nouveau, mon petit bonhomme.